Live Reports

Skid Row

Skid Row

11 novembre 2007 (L'Elysée Montmartre)

C’est en ce magnifique dimanche pluvieux et gris que votre serviteur se rendait à l’élysée-montmartre afin d’assister encore une fois au retour d’un « ancien grand groupe ». En effet, les Skid Row débarquent à Paris !

Skid Row

N’oublions pas que nous avons affaire à un groupe qui a vendu des millions d’albums à travers le monde, qui passait en boucle sur MTV au début des années 90, en tournant notamment avec Guns’n Roses et Pantera… rien que ça.

Fondé en 1986 dans le New Jersey par Dave ‘Snake’ Sabo (lead & rythm guitar) et Rachel Bolan (bass guitar), c’est en 1989 que sort leur premier album (éponyme).

Avec le fameux chanteur canadien Sébastian ‘baz’ Bach, dont le talent vocal indéniable allié avec un charisme voire un physique séduisant (certains magazines US gay de l’époque l’avaient élu ‘homme le plus sexy’), leur puissance est imparable : les fameux ‘18 and life’ & ‘Youth gone wild’ cartonnent.
Mais c’est véritablement en 1991, avec ‘Slave To The Grind’, leur meilleur album pour beaucoup, qu’ils rentrent dans la cour des grands. En ce qui me concerne, comme dans le cochon, tout est bon dans cet album : compositions comme production.
Mais comme souvent, les affres du succès ont leurs néfastes conséquences : en 1995 sort le décevant ‘Subhuman race’, dernier album avec Baz qui sera évincé en 1997 (il continuera en solo, mais sans toutefois rencontrer le succès des Skid Row…). Ce sera le point de départ de la chute du groupe, avec des changements permanents de line-up trop long à énumérer (cf cette fiche wikipedia pour les curieux)

Pour finir sur ce bref historique, après ‘Thickskin’ en 2004, en octobre 2006 sort leur dernier album en date ‘Revolutions per minute’… Et nous voilà en 2007, devant cette scène où je suis dans un état d’esprit très partagé. En effet, à quoi va-t-on assister ?

D’une part le charismatique chanteur du groupe n’est plus là depuis belles lurettes, et d’autre part que peut-on attendre d’un groupe « en sommeil » malgré ses quelques récentes sorties d’albums ? Ne risque-t-on pas d’être déçus à trop vouloir comparer la performance à venir avec les nombreux souvenirs (forts agréables) de ce très bon groupe Hard US ?

Malgré l’horaire affiché sur les billets (19h30) c’est une heure plus tard que les Skid Row débarquent enfin sur scène, devant un Elysée-Montmartre (petite configuration) à moitié plein, soit environ 350 personnes à la louche. Même si cela était prévisible, ça fait toujours mal au cœur : dur d’être un « phoenix » n’est-ce pas ?

Skid Row

Pas de première partie me direz-vous ? Rien à part un ‘djeun’s cagoule sur la tête’ qui tapote, assis devant son ordinateur portable (marque bien en évidence lol) complètement à droite de la scène et qui, apparemment, envoi sur les enceintes un pseudo-mix catastrophique de certains classiques de heavy-metal (mention spéciale à ‘One’ de Metallica particulièrement massacrée : James, si tu nous entends…). L’attente est donc grande…

C’est ‘Thick Skin’ qui ouvre les hostilités. Le son est plutôt bon, et surtout, la grande pêche des musiciens entraîne immédiatement une très bonne réactivité du public, aussi peu nombreux soit-il…. J’ai déjà vu beaucoup moins d’ambiance avec 4 fois plus de monde.

Skid Row

‘Piece of Me’ finit l’introduction de ce concert en nous mettant à terre…Mais quel plaisir d’entendre ces chansons qu’on croyait disparues pour toujours et pourtant de très grande qualité ! Comme pour beaucoup, les souvenirs affluent.
Ah, toutes les fois où je demandais à mon voisin de m’enregistrer sur cassette l’émission headbanger’s Ball présentée par Vanessa Warwick. Tous ces clips de métal qui s’enchaînaient à un rythme endiablé avec la petite séquence d’animation en pâte à modeler sur musique thrash !!!

Le groupe, sans Snake (jouant quelque part aux states avec son autre projet) est mené par son nouveau chanteur Johnny Solinger, avec ses airs de Jani Lane (ex-chanteur blond avec bandana de Warrant). Le combo donne l’impression d’avoir une pêche d’enfer (pas toujours évident devant un parterre aussi clairsemé) et d’être ravi d’être en tournée..

L’excellent ‘Sweet Little Sister’ est suivi d’un nouveau morceau (du moins, un des récents) ‘New generation’ toujours dans la veine heavy US des années 90. Vient ensuite ‘18 and Life’, un des titres cultes et incontournables du combo…encore une fois, bon son et très bonne interaction des musiciens avec le public… Que du bonheur, vraiment.

Skid Row
Skid Row

Dave Gara monte sur sa batterie pour nous donner le rythme (à moins que ça ne soit pour nous montrer combien il a de tatouages sur le corps…à déterminer ?) sur ‘Monkey Business’ tandis que Scotti nous gratifie d’un solo revigorant. Il n’a de cesse de nous faire des mimiques de malade mental, tire la langue et semble encore plus déchaîné que les autres !
Le tout est suivi de ‘Makin’ a Mess’ et ‘Big Guns’, qui de mon humble et modeste avis resteront le point « faible » du concert, même si le mot semble fort au vue de l’énergie présente ce soir-là.

C’est Rachel qui prend ensuite le micro pour nous sortir les armes sur « Psycho Therapy », chanson typée punk, et met le feu dans la salle. Dur de se retenir d’aller taper un pogo dans la fosse ! Johnny, qui arbore un magnifique chapeau de cow-boy, nous explique qu’il est texan (avec un accent très compréhensible pour un texan d’ailleurs) et nous lance un « howdy ! » plein d’autodérision avant d’entamer ‘I Remember You’ : séquence émotion...

A noter que s’il ne s’en sort pas toujours impeccablement sur les parties vocales hautes (surtout comparé à Sébastien Bach) pas écrites à l’origine pour lui, sa voix reste puissante et efficace (NDR : merci monsieur l’ingé son de veiller au grain)…Cela aurait vraiment pu être pire.

‘Disease’ et l’inévitable ‘Slave To The Grind’ finissent de nous achever. Quel riff mes amis sur cette dernière ! Le retour vers le passé s’effectue avec un réel plaisir. Et même sans Baz ni Snake, nous sommes tous ravis d’être là (y compris votre serviteur qui a pourtant loupé un match énorme des marseillais).
Lors de ‘Beat Yourself Blind’, Scotti Hill semble confirmer mes dires en venant jouer une partie de la chanson carrément dans la fosse !!! Tout le monde s’éclate ce soir, malgré nos craintes légitimes !

Skid Row

Johnny nous explique alors qu’il a conscience que beaucoup d’entre nous, surtout un dimanche soir, ont dû subir des railleries (ou tout simplement de l’incompréhension remplie de dénigrement) de certains de nos proches en disant qu’on allait voir Skid Row en concert…et il n’a pas tout à fait tort. Il propose alors de leur répondre par un ‘Get The Fuck Out’ toujours de bon aloi et très à propos.

C’est déjà le moment du rappel. L’hymne ‘Youth Gone Wild’ retentit : énorme évidemment. Il est 21h45…et c’est fini. Cela restera le seul bémol de cette très bonne soirée…un set d’une heure et quart sans première partie…ça reste très, très juste pour moi. Enfin… la qualité prévalant sur la quantité, ne nous plaignons pas. En espérant les revoir bientôt avec une affluence digne de cet « ancien » grand groupe…

Fab The Fab

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