Live Reports

Dream theater - Symphony X

Dreamtheater

05 octobre 2007 (Le Zenith)

C’est en cette belle journée ensoleillée du 5 octobre que je me rends, plus tardivement que d’habitude (moi le gros fan) à ce concert des Dream Theater au Zénith de paris. Ce dernier affiche « complet » (ça fait toujours plaisir…on résiste, on résiste), et propose en première partie Symphony X, groupe que j’aime également beaucoup, et que j’ai déjà eu l’opportunité de voir en Live.

Symphony X

La présence de SX en première partie de DT fait suite à la fameuse tournée « Gigantour » qui réunissait également, en plus de ces deux groupes, notamment Megadeth !! Mais pourquoi ils ne font des tournées comme cela qu’aux U.S.A…j’ai encore en mémoire la tournée U.S. où Dream Theater faisait la première partie de YES ! ! ! ! ! !.

Autant le dire de suite, deux groupes américains majeurs de métal progressif, ça risquait de bien le faire, même s’il est vrai que dans les deux cas, le dernier opus n’a pas convaincu les critiques. Malheureusement, s’ils sont très loin d’être mauvais, ces nouveaux albums n’apportent rien d’original et n’ont de nouveau que la date de sortie.

Pire, pour Dream Theater où forsaken ressemble étrangement à du Evanescence (la honte quand même pour un groupe aussi culte que DT) et le début de Prophets of War qui est assez « MUSEéen »… Si Mike Portnoy ne cache pas son admiration pour ce groupe, c’est la critique principale que l’ont pourrait formuler à l’encontre de DT : les influences se font parfois trop sentir…

Bien sûr qu’il est difficile de sortir à chaque fois des albums novateurs et cultes comme Images & Words ou encore Scenes from a memory…mais bon, normal d’être exigeants avec un groupe aussi fantastique…

19h25, c’est parti ! Symphony X arrive sur scène….et là…ben pas grand-chose … dans la mesure où le son n’est pas bon, ceux qui découvraient SX ont pas dû accrocher car même pour moi qui connaît quasiment toutes leurs chansons, dur de reconnaître les titres…

Symphony X
Dream Theater

Les 3 premiers sont ceux…du nouvel album (normal ceci dit). Prestation évidemment carrée et professionnelle des musiciens, avec un Russel Allen toujours aussi puissant dans ses projections vocales…mais là encore, le son est trop confus. Fin de set avec l’épique Odyssey, morceau long et caractéristique des talents de composition et d’orchestration de Michael Romero, le guitariste et principal compositeur du combo fondé en 1994.
Set d’une durée d’à peu prés 45 mn.

Le matériel des SX étant retiré assez rapidement, la tension monte devant le rideau cachant la nouvelle scène… Au dessus de nous (j’étais à 5 m de la scène, côté John Petrucci…), un feu tricolore inversé (rouge en bas, orange au milieu, vert en haut) est suspendu, comme sur la jaquette du nouvel album dont l’imagerie est évidemment reprise pour toute la déco de la scène…

D’ailleurs peu avant que le rideau tombe, des roadies amèneront deux fourmis géantes sur chaque côté de scène…
Le feu passe alors de rouge à orange … la clameur du public s’intensifie….et, enfin….le feu passe au vert et le rideau tombe…

Dream Theater
Dream Theater

Bien évidemment, tous les regards convergent vers le « monstre siamois » (double-kit de batterie fusionnée) du sieur Portnoy…même quand on est « habitué » comme moi, ça le fait grave quand même ! Et comme si il n’y avait pas assez de choses sur son double-kit, il rajoute sur son côté gauche un punching-ball (une « poire » inversée pour les connaisseurs en boxe)….qu’il maltraite de temps à autre, pendant qu’il joue bien sûr, sinon, c’est trop facile…

A noter également que vers le milieu du show, il balancera une de ses baguettes à Russel, sur un côté de la scène, qui la lui renverra…..Bon, beaucoup de loupés dans le « rattrapage » de baguette mais c’est le spectacle avant tout !

En intro, l’écran géant nous diffuse des images du groupe des origines jusqu’à maintenant…

Les hostilités commencent alors avec les deux parties enchaînées de In The Presence Of My Enemies (en effet, la partie 1 ouvre le nouvel album, et la 2° partie le conclu). Comme je le pensais, les nouveaux titres, pas toujours convaincants sur cd, prennent une nouvelle vitalité en live, ce qui nous permet de les appréhender différemment par la suite. Au niveau paroles, les fans de Star Wars seront ravis (« dark master….. »)..

Vient ensuite l’excellent Strange Déjà vu du déjà cultissime scenes from a memory …ça fait vraiment du bien de l’entendre à nouveau…car mine de rien, ça remonte à loin.

Le son est, d’où je me trouve, excellent, les protections auditives sont à peine nécessaire (peut-être pour augmenter les fréquences basses), la batterie est énorme et on entend bien la basse de John Myung…Evidemment , c’est toujours plus compliqué avec les claviers et leurs multitudes de sons divers & variés (toujours facile d’entendre un gros son analogique à la ‘Jump’ de Van Halen, mais quand on l’enchaîne avec des « nappes », c’est plus casse-tête)…mais ça passe très bien….encore une fois, gros son de batterie.

Le rare Blind Faith, de l’album six degrees of inner turbulence, rafraîchit nos oreilles ainsi que notre mémoire (à quand « Misunderstood » ?), même si l’ambiance retombe un tout petit peu car trop mid-tempo. Il sera suivi de ce qui est pour moi le moment culminant du concert (à part peut-être le medley de fin), à savoir un nouvelle intro magnifique (non, DT ne sait pas faire que du démonstratif, mais réellement de l’émotion musicale) pour le non moins fabuleux Surrounded (vivement un bootleg ! ! !).

Dream Theater

Avec une fin…un vrai régal dans la mesure où celle-ci rejoint l’intro pour effectuer une reprise de Sugar Mice de Marillion…chanson vraiment sublime de beauté et mélancolie…. Il m’avait bien semblé reconnaître les accords, je me disais que ça pompait dur…mais fort heureusement, c’est bien une reprise !

Dream Theater

Quelle version 2007 de « Surrounded » !
A peine ce chef d’œuvre terminé qu’arrive Constant Motion du dernier album, et là aussi, c’est la claque…quelle tuerie en live!
S’ensuit un autre extrait du nouvel LP à savoir The Dark Eternal Night qui lui aussi, passe haut la main l’épreuve Live.

Je passe sur le talent technique et de composition des nos musiciens qui sont au top : on peut les voir 1000 fois, on ne se lasse pas des duos guitare/clavier (avec écran géant scindé en deux)….à noter qu’en plus, Jordan Rudess a désormais une « guitare-clavier », comme cela, il peut venir au bord de la scène ! ! trop cool de le voir plus prés que d’habitude. Justement, c’est l’heure du solo de clavier et Jordan s’en donne comme toujours à cœur joie avec ses sons insensés….il embraye ensuite avec Lines in the sand dans une version plus courte que l’originale mais toujours bonne à prendre.

Encore un nouvel extrait du nouvel album (composé pourtant que de 8 titres) Ministry of Lost Souls…là par contre, et ça n’engage que moi, cette chanson (sur le thème de la reconnaissance d’une personne sauvée de la mort par une autre qui en a perdue la vie) s’écoute bien en cd, mais par contre, fait complètement retomber l’ambiance en live…Il est vrai que je la trouve à la base un peu trop « pompeuse » comme certaines chansons calmes de DT (notamment « the spirit carries on » toujours incontournable en live apparemment, alors que « through her eyes » me semble 10 fois plus belle et sensible…mais bon), donc, j’étais pas super preneur..

Dream Theater

Parlons de l’ambiance justement, plutôt bonne, même si comme souvent, elle reste trop calme dans les gradins…

Le très commercial mais néanmoins très bon I walk beside you nous fait chanter en cœur, et tant qu’on est chaud, DT nous balance pour finir Take the time…un des classiques du fameux images & words.

Et c’est fini…
Mais non (oh la la, quel blagueur je suis) ceux qui connaissent DT savent bien que sans première partie (les fameux « an evening with DT ») le concert dure 3h15mn effectives !

Si, si : 3h30 avec une intermission de 15mn. Donc, même avec une première partie…ils ne vont pas s’en aller au bout de 2h..


Et c’est reparti pour un gros medley composé de :

1) Trial Of Tears (« falling into infinity »)

2) Finally Free (« scenes from a memory »)

3) Learning to Live (« Images & Words »)

4) In the name of god (« Train of thoughts »…d’ailleurs, pas assez d’extraits de cet excellent album, jugé trop heavy par certains)

5) Octavarium (« Octavarium ») Tout simplement sublime, même si il est nécessaire de bien connaître le répertoire du groupe pour se régaler convenablement. 2h30 de show…presque trop court pour un concert de DT.

Symphony X

Me risquant (pour rien autant le dire tout de suite, le Zénith n’est pas le transbordeur de Villeurbanne où les musiciens sont très faciles d’accès…) à aller derrière le zénith pour éventuellement croiser les musiciens, je tombe sur Russel Allen (chanteur de SX).

Je le salue donc et le congratule notamment pour les deux volets (que je ne saurais trop vous conseiller) de son side-project avec Jorn Land (autre grand chanteur même si très caractériel) nommé simplement « Allen/lande » (the battle pour le 1°, et the revenge pour le 2°)… Il a semblé très content que je connaisse…

Je sympathise alors avec d’autres fans, et au bout d’un certain moment, je vois sortir deux fans heureux ! Ces veinards ont eu DEUX pass backstage pré ET after show donnés par Jordan Rudess himself. Pour la petite histoire ils l’avaient croisé en se promenant aux alentours de la Tour Eiffel et une chose en entraînant une autre, ils ont même fini par manger ensemble à midi sur une proposition de Jordan !! Je suis trop deg! Lol.

Ayant rencontré deux fois le groupe, je corrobore le fait que les gars de DT, bien que tous très différents sont très sympas et accessibles…à la différence de beaucoup d’autres musiciens dont la liste serait trop longue à dresser …et qui n’ont pourtant pas leur niveau…

Pour finir, ils me confirment (ça se voyait un peu quand même, moins de déconnades de Portnoy et moins de regards de Petrucci) que notamment Portnoy & Petrucci étaient vraiment crevés après (pendant ?) le show…

Pourtant, ils ont assurés..

Enfin, encore un excellent concert de DT ! !

Fab The Fab

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