Fest'Files

Hellfest 2007 by SpiriT

Dimanche

Peu convaincu par les stands de victuailles sur le fest, et sachant pertinament que je ne mangerai à nouveau pas le soir, nous faisons une petite halte au McDo du coin. Mauvaise pioche ...

Peu convaincu par les stands de victuailles sur le fest, et sachant pertinament que je ne mangerai à nouveau pas le soir, nous faisons une petite halte au McDo du coin. Mauvaise pioche ... Suite à l(un des services les plus lents jamais vu dans un fastfood, on se retrouve complètement à la bourre pour cette dernière après midi.

Je dépose donc mes deux acolytes sur le site et part me garer, et c'est à l'arrache que je rattrape le set d'Heavenly, manquant totalement Manigance.

Cette précipitation m'aura fait loupé un léger détail : le soleil. Et oui, il fait beau et même chaud en cette dernière journée. D'un côté, on est très content, la boue a séché et on n'a peu de chance de reprendre le ciel sur la gueule. D'un autre, comme nous sommes d'éternels raleurs, ben on a chaud. Et quand on se précipite, sac photos et veste sur le dos courir partout en plein soleil ... on se sent vite tel un esquimau Thiriet à la plage en plein mois d'aout.

Pour le coup , à peine arrivé, je suis tellement en nage que je dois retourner en catastrophe à la voiture, ce qui me permettra de rater aussi animosity...

Sur le retour je croise Omega qui a retrouvé le sourire depuis vendredi et semble, à l'image de la majorité des festivaliers, apprécier son séjour Clissonnais.

Fort de mon expérience réussie dans le pit la veille, je décide d'y retourner dès que possible. Je profite d'un moment calme pour effectuer un rapide passage en zone presse pour me ravitailler en boisson et profiter des toilettes back stage (et oui, ici on a pas voté l'abolition des privilèges :p).

Une petite dizaine d'heures en prévision sans bouger tout écrasé contre la barrière, ça mérite bien un ptit coup :p.

Arrivé dans la fosse je remarque une autre bonne initiative de l'organisation. Victime du succès des gobelets Hellfest, les boissons sont servies depuis la veille dans de traditionnels verres en plastiques qui jonchent le sol un peu partout le dimanche. Des panneaux promettant boisson gratuite contre sac remplis de gobelets en plastoc remédieront rapidement à cet état de fait. Cool.

Et puis comme il ne faut jamais vendre la peau de l'ours, la soirée se terminera par une série de grosses averses ... youpi, maintenant je peux plus retourner à la voiture et je suis en short, tshirt sous la flotte par 13°. Mais quel râleur celui là alors :P.

     

MAIN STAGE

 

GIBSON STAGE

01:00 / --:--   Emperor   00:00 / 01:00   Neurosis
23:00 / 00:00   Dream Theater   22:20 / 23:00   Blind Guardian
21:20 / 22:20   Megadeth   20:40 / 21:20   Edguy
19:50 / 20:40   Within Temptation   19:10 / 19:50   Converge
18:30 / 19:10   Kreator   17:50 / 18:30   Behemoth
17:00 / 17:50   Atheis   16:40 / 17:10   Aborted
16:00 / 16:40   Dark Tranquillity   15:30 / 16:00   Scarve
15:00 / 15:30   Animosity   14:30 / 15:00   Ephel Duath
14:00 / 14:30   Heavenly   13:30 / 14:00   Manigance
   
Heavenly

La journée commence donc pour moi par Heavenly. Les français sont radieux, même s'ils semblent moins dynamiques qu'au cours de leur électrique prestation en première partie de Scorpions au Zenith de Paris il y a quelques mois. Rien à redire, le show est carré et la bonne ambiance prévaut. Le groupe a clairement son public et la fosse est déjà bien remplie pour une heure si "matinale".

C'est au tour d'Ephel Duath. Sorte de Trash prog jazzy compliqué, la performance des italiens me passe totalement au dessus, d'autant qu'amputés du bassiste et saxophoniste le quintet est réduit à un trio… Dommage le chanteur semble vraiment se démener. Je lâche l'affaire au bout de 2 chansons faute de motivation.

Ephel Duath
Scarve

J'arriverai juste à temps pour découvrir Bob de Watcha aux commandes de Scarve. Le show est sympa, leur bonne humeur communicative et même si le groupe semble un peu se chercher, ce qui paraît tout à fait normal, on passe un bon moment en leur compagnie.

Me voici donc au second rang du pit pour le show de Dark Tranquillity dont je ne perdrai pas une miette. J'avais découvert le groupe il y a une douzaine d'années avec leur reprise de my friends of misery sur un tribute à Metallica, et avais suivi leur carrière avec intérêt depuis lors. Ce concert sera le premier d'une jolie série de belles réussites… show carré, bonne attitude, son agréable, Mikael Stanne est impérial, un vrai régal.

Dark Tranquility

C'est donc sur un petit nuage, que je ne quitterai plus de la journée, que je parviens au changement de groupe à me frayer une place jusqu'à la barrière tant convoitée. Le groupe suivant est Atheist, que je n'ai jamais eu la chance de voir en live et attends avec ferveur.

Atheist

L'émotion sera de la partie, à nouveau une grande réussite avec des musiciens vraiment heureux et un Kelly Shaefer ému, la larme à l'oeil, lorsqu'il annonce qu'il s'agira du dernier show du groupe. Il descendra d'ailleurs à deux reprises dans la zone photographe pour venir au contact de son public qui lui rendra bien, et finira même par se payer un slam magistral. Mon seul regret revient à la basse, étrangement absente alors que Tony Choy est déchaîné et nous offre un show de malade. Grand moment, un des meilleurs du festival à mes yeux.

S'en suit Kreator, une valeur sûre du trash. Leur show débute sous un nuage de fumée verte immonde aux relents sulfureux, à l'image des textes du quatuor allemand.

Kreator
Kreator

Encore un grand moment de bravoure avec 40 minutes de mæstria, un show carré, une voix parfaitement en place et un Milland en forme qui joue avec la foule et n'hésite pas à harceler le public jusqu'à ce qu'il crie toute sa 'hate' suffisamment fort. Fin du show dans un nouveau panache de fumée rouge et verte qui me laisse comme un goût pourri dans la bouche, mais au moins avec le sourire … que dire de plus après 3 concerts d'une telle qualité ? Le dimanche sera sans nul doute ma journée préférée !

Nouvelle mutation du public, et en moins de deux, nous voici écrasés contre la barrière … et oui pendant que je m'extasiais, le Hellfest a subi une effroyable invasion de gamines de 12-13 ans en furie, qui telles des admiratrices de "Patriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiick" se pressent avec une vigueur incontrôlée vers l'avant de la fosse. Je note au passage qu'un grand nombre de ces adolescentes ne porte aucune protection, en particulier les trois groupies que la sécurité laissera entrer en zone photo, juste devant les murs d'enceintes…. Brrr pauvres gamines.

Vous l'aurez compris, c'est donc l'une des grosses affiches commerciales du festival qui fait son entrée, à savoir Within Temptation. 50 minutes d'un show somme toute correct, même si je reste nettement sur ma faim, n'étant pas un fan des récents opus, et les plus anciens étant largement sous représentés, à l'image de "Enter" totalement absent de la programmation. Toutefois, Sharon est vraiment très agréable, et son sourire ultra-bright fini par arrondir les angles, même si de son propre aveu elle souffre d'une angine et n'est pas très en voix, ce qui ne l'empêchera pas de nous délivrer une performance correcte et juste sur tout le registre.

Within Temptation

On enchaîne ensuite avec un gros morceau que j'attendais avec impatience, à savoir Megadeth que je n'avais jamais eu l'opportunité de voir en concert malgré 20 années de bons et loyaux services sur mes platines ! Et là, comment dire … arrrgglllllllllllllllllll. G-E-A-N-T !

Megadeth

Moi qui redoutait un Mustaine pas toujours juste et rattrapé par les prestations de ses gratteux, je n'ai rien trouvé à reprocher à un set vraiment impeccable. Pas d'excentricité dans la setlist, on ne fait que dans le très sérieux, mais Dave est en forme, et semble vraiment content d'être là… pour un peu on le croirait même ému par l'adhésion du public. Tout est là pour ce qui restera à mes yeux ZE performance du festival. Bonne ambiance, précision dans le jeu et voix juste, tout contribue à faire du show un grand moment.

On aura bien sûr droit à une fosse toute entière qui reprend en coeur le classique "à tout le monde, à tous mes amis" (ah ben vi, sur une date française … quand même !), et un final magistral composé de "Symphony of Destruction" + "Peace Sells …" terriblement efficaces. S'en suit un petit rappel où Mustaine joue avec le public en demandant quelle chanson nous voulons entendre pour clore le show, avant de déclarer que de toute façon, nous serons contents car il s'agira d'une grande chanson. Pas de soucis puisque c'est bien "Holy War" qui achève en beauté la performance des ricains. Note à part, il a trouvé la fontaine de jouvence le Dave ? Impressionnant son air juvénile …

Megadeth

A noter que l'arrivée de Megadeth n'a pas fait que des heureux sur le festival, puisque Edguy, qui jusqu'alors s'en sortait très bien, a perdu la moitié de son public en 2 minutes lorsque Megadeth a commencé son show sans attendre la fin de la Gibson… Un couac notable dans l'organisation qui aurait mieux fait d'attendre quitte à prendre un peu de retard, et qui sera salué par un virulent "This organisation sux" d'un Edguy désabusé qui n'en terminera pas son show. Il faut dire que les scènes se font presque face et que le son surpuissant de la main stage couvre par moment celui plus modéré de la Gibson… de quoi agacer…

Dream Theater

Retour donc de Bboo qui prend ma place pour Dream Theater, sachant qu'il est non envisageable que je manque Neurosis, clôture de la Gibson. Je ne verrai donc que les 2 premiers titres du groupe, qui m'aura paru techniquement très en forme, mais pas toujours agréable à suivre dans les parties chantées … Désolé, mais je n'adhère plus trop au chant de James Labrie.

Je fonce donc vers la Gibson pour tenter de décrocher une place pas trop loin de la scène tandis que Neurosis effectue ses balances. L'heure avance et bientôt les américains entrent en scène. Mouhahahahaha ! Malheureusement, DT n'a pas fini et semble même redoubler d'efforts pour illuminer la nuit et nous assourdir de son son incroyablement puissant. Pas question pour les moines barbus de commencer à jouer leur musique expérimentale dans ses conditions, on attendra donc le retour au calme intégral avant de débuter le show.

Neurosis

Pour le reste un seul mot : culte. Tout est là, un mur de son fantastique, une musique fascinante, des images projetées par vagues qui viennent se fracasser sur le fond blanc géant qui recouvre la scène pour l'occasion, nous plongeant rapidement dans une transe totale. Et ce n'est pas la pluie, qui s'abat sur nous avec de violentes averses qui viendra changer la donne. Pire, Neurosis sous la pluie c'est ENCORE plus grand… Raaahhh agagaga… hmm pardon je m'égare. Une heure de bonheur intense et de transe planante plus tard, je redescends sur terre, trempé, en short et tee-shirt, complètement frigorifié mais heureux.

Emperor

Malheureusement, après un tel traitement je suis incapable d'assister au show d'Emperor, risque de pneumonie oblige. Je me vois contraint d'abandonner cet autre groupe culte sans même avoir la chance de les approcher… Dommage, apparement ce fût un grand moment…

     
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