Fest'Files

Hellfest 2007 by SpiriT

Samedi

Contrairement à la veille, cette journée ne sera pas placée sous le signe de la pluie et pas une gouttes ne versera sur le sol boueux des champs du Hellfest.

Le site

Première bonne constatation à notre retour, les bottes de pailles sont enfin en place et l'on patauge nettement moins dans la plupart des coins du camp. Cela fait plaisir de voir que l'organisation n'a pas baissé les bras après la journée difficile de la veille.

Un petit tour du côté des stands de bouffe pour découvrir des hot dogs & frites pas cuites à 7€… Grrrr, n'importe quoi. Apparemment certains stands proposaient des tarifs moindres si j'en crois plusieurs festivaliers, mais pour le coup, ce fût mon premier et dernier repas sur le Fest. Un rapide sondage autour de moi me confirmera de toute façon que seuls les churros méritaient qu'on s'y attarde, j'espérais mieux après les critiques formulées l'an passé. En revanche, mention bien pour les boissons, une fois le problème des fameux jetons résolu : pas cher et pas mal de choix, avec même un bar à vin! Très bonne idée également les jolis gobelets à l'effigie du Fest (perdu le mien snif !).
Changement de stratégie par rapport à vendredi, je débuterai donc la journée par la Gibson, le programme de la mainstage m'attirant nettement moins en ce début d'après midi. J'en profiterai ainsi pour tester les photographies depuis la fosse de The ARRS à Walls of Jerricho. Essai validé :p.

Ce qui tombe très bien vu la tournure que prendront les évènements lors d'Amon Amarth ! Cest d'ailleurs à ce moment que je découvrirai l'espace vip, puisque je terminerai le show dans la tribune presse. J'en profite d'ailleurs pour saluer (juste avant de critiquer :p) l'organisation à ce sujet. J'ai trouvé que l'espace vip était vraiment convivial et bien pensé. Fin de l'appartée.

Le site

Mais remontons quelques instants en arrière. De retour de la Gibson, j'ai la joie de découvrir que la sécurité a une nouvelle fois réorganisé la zone photo. Désormais une barrière nous relègue à 10 bons mètres à droite de la scène où on attend donc entassés comme des bœufs sans rien voir du show. Cerise sur le gâteau, j'aurai moins d'une minute allouée dans la zone pour prendre mes photos, "c'est décidé j'me barre… eh … attends l'nain, tu vas faire plaisir à l'elfe !".

Humm, pardon je me trompe de festival (Naheulbeuk 4ever) …

Ambiance

Quoi qu'il en soit fini la zone photographe pour moi, courir d'une scène à l'autre sans rien voir, faire la queue 30 à 45 minutes avant de pouvoir photographier 1 ou 2 minutes ce n'est pas ma vision d'un festival agréable. Ni une ni deux, je prends mes chtites affaires et part m'installer définitivement dans la fosse.

J'en profite au passage pour dire que je trouve dommage que rien n'ait réellement été pensé dès le départ côté organisation des photos et que ce management revienne à l'arrache aux pauvres vigiles qui ont certainement autres choses à foutre dans un festival de métal qu'encadrer une bande de photographes grognons. Pas vraiment capital comme truc, mais franchement relou.
Heureusement, je profiterai de l'effet "Disco Queen" pour accéder dès la fin du premier show dans la fosse au premier rang.
A noter qu'à l'instar de la veille à la même heure le son est monté d'un cran durant Pain of Salvation et la basse devient pénible, même avec des boules quiès.
Cela sera même mon carton rouge de la journée durant Children. Le son devient tellement fort que mes oreilles commencent à bourdonner, malgré des protections auditives plus que correctes. Je frémis en observant qu'autour de moi plusieurs festivaliers n'ont strictement rien.
J'en viendrai même à prêter, faute de mieux, des kleenex le dimanche à une festivalière afin qu'elle puisse un tant soit peu se protéger … aie aïe…

     

MAIN STAGE

 

GIBSON STAGE

01:00 / --:--   Type O Negative   00:00 / 01:00   Therion
23:00 / 00:00   Immortal   22:20 / 23:00   Moonspell
21:20 / 22:20   Children of Bodom   20:40 / 21:20   Napalm Death
19:50 / 20:40   Pain of Salvation   19:10 / 19:50   Cynic
18:30 / 19:10   Amon Amarth   17:50 / 18:30   Walls of Jericho
17:00 / 17:50   Brujeria   16:40 / 17:10   Kickback
16:00 / 16:40   Epica   15:30 / 16:00   Korpiklaani
15:00 / 15:30   Vader   14:30 / 15:00   The ARRS
14:00 / 14:30   After Forever   13:30 / 14:00   Salem
   

Arrivés par le back stage de la Gibson, on entre donc directement dans le vif du sujet avec Salem, groupe de métal israélien qui restera une découverte très sympathique. Mention particulière pour la persévérance du front, croisé mille fois dans les moindres recoins du fest.

Salem
After Forever

Le premier groupe de la scène principale, n'est autre qu'After Forever … Autant le dire tout de suite, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé, c'est même certainement le groupe que j'avais le moins envie de voir de tout le festival, désolé pour les fans. Quand en plus, sur ma petite fiche de presse j'ai vu "no photos" à côté du nom du groupe, inutile de dire que je ne me suis pas fait prier.

Néanmoins, comme je ne suis pas du genre buté, je décide de faire un petit tour histoire de voir… Pour le coup, les photos étant finalement autorisées ( ?? ), je me permettrai une petite série de loin. Malheureusement pas de surprises, si le groupe semble prendre du plaisir sur scène et le communique à une fosse déjà assez remplie pour l'heure, je n'adhère définitivement pas à ce style de musique et prend mes jambes à mon coup pour aller soutenir les ptits frenchies de The ARRS.

Prestation classique du quintet, sans surprise avec une setlist aussi réduite, 30 minutes de show c'est vraiment trop court !, Au programme un Nico content qui même si je l'ai trouvé plus calme que lors de ses précédentes apparitions, n'aura pas résisté à son traditionnel slam dans la fosse. Pas de doute, The ARRS est vraiment une valeur montante de la scène française, quel dommage que mes chouchous de Zuul FX ne soient pas également de la fête…

The ARRS
Korpiklaani

Changement de public notable avec Korpiklaani qui a manifestement amené avec lui un lot de fans conséquent. Ne connaissant que très peu le groupe, mais grand fan d'In Extremo dans la catégorie "folklorique", je tenais particulièrement à assister au show dans son intégralité. Mission réussie, et j'y reviendrai !

Korpiklaani c'est un concentré de bonne humeur et de plaisir sans prise de tête. Une fin manifestement très attendue avec un 'Beer' encouragée par le public durant tout le show. Certains ont regretté qu'il n'y ait pas de gigue dans la fosse, mais la mixité inévitable d'un festival de cette envergure ajoutée au lac de boue en face de la Gibson ont certainement bridé les ardeurs.

Korpiklaani
Epica

A nouveau, changement radical dans la fosse avec l'arrivée d'un noyau dur de coreux et même quelques punk … on sent que le vent tourne. De l'autre côté c'est donc à Bboo qu'incombe la lourde tâche de photographier la belle Simone d'Epica, ce qui m'arrange bien, étant pour la paix des ménages ;).

Mais retournons à notre représentant HxC du jour, à savoir Kickback. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, le crédo des français est la provoc' bas du front … Arrivée donc sur scène du guitariste l'air complètement ravagé avec sa bouteille de Jack Daniel étiquetée 'Kickback' en gros, puis du chanteur qui attaque sévère en insultant la foule et en balançant le pied du micro au beau milieu de la fosse (merci pour ceux qui ont mangé ça sur la gueule …). On alternera donc entre des 'salut les bouseux, on vous encule', 'qu'est ce que vous croyiez qu'on faisait pendant tout ce temps ? Qu'on suçait des bites ?' avec des 'bandes de pd on vous encule tous' et encore quelques 'on vous encule' … Forcément, faudra pas s'étonner si le public finit par réagir et que le show tourne à la bataille de boue pour le plus grand plaisir du front satisfait du résultat.

Kickback

On adhère ou pas, perso, moi j'aime pas spécialement la 'negative attitude' Et puis, c'est dommage d'en arriver là pour faire parler de soit, car le groupe déborde de rage sur scène, et certains morceaux du combo méritent clairement qu'on s'y intéresse. D'autant que le groupe, croisé en séance d'interview semble au final assez sympa…

Brujeria

Pendant que le staff tente d'évacuer rapidement les tas de boues qui squattent désormais la scène, je profite de loin des vagues sonores transmises de la scène principale où Brujeria interprète 'Brujerizmo'. Prestation qui partagera le public entre conquis et dédaigneux … Difficile pourtant de résister à des morceaux tels que 'Marijuana'.

C'est donc au tour de la pétillante Candace et son groupe Walls of Jericho d'investir la Gibson. Et là, autant le dire tout de suite, Walls of Jericho sur scène, c'est d'la balle !!! Patate de folie, guitariste marsupilami, grunts incroyables de la front, que du bonheur… A voir et à écouter de toute urgence !!!

Walls of Jericho
Amon Amarth

S'en suit un retour précipité vers la main stage afin de voir mes chouchous vikings, j'ai nommés Amon Amarth. La prestation commence par un classique mais efficace duel à l'épée de guerriers en cotte de maille. Pas de surprise pour le show, avec deux grands boucliers et autant de guerriers qui viennent encadrer la scène. Même si cela ne restera pas leur meilleure prestation à ce jour, je prends toujours autant de plaisir à les voir sur scène.

C'est avec une certaine inquiétude que j'attendais de voir la performance de Pain of Salvation. Ce n'est jamais facile pour un groupe dont les dirrérents albums sont autant de concepts de retransmettre quelque chose en 50 minutes durant un fest. Heureusement, le groupe jouera autour du dernier album, très groove avec des titres qui ne sont pas sans me rappeler certains vieux Clawfinger. Leur bonne humeur incroyable sur scène leur permettra d'accrocher le public… jusqu'au moment 'Disco Queen' du festival où POS perdra totalement la fosse en moins de deux. Au final, un bon moment, même si je crains que beaucoup de festivaliers n'y aient point trouvé leur compte.

Pain of Salvation
Children of Bodom

Le groupe suivant quant à lui rameutera une foule énorme. Première grosse attraction de la journée donc avec Children of Bodom qui a clairement lui aussi un public entièrement attaché et particulièrement conséquent. Je n'avais jamais vu cob sur scène, et ne connaissais que leur réputation plutôt négative de performer irréguliers.

C'est donc avec un certain plaisir que je verrai les finlandais sous ce qui semble avoir été un bon jour. En effet, peu voire pas de pain, chant régulier, scène bien occupée, rien à dire. La setlist aura fait un tour d'horizon assez satisfaisant pour moi, et j'aurai bien ri en écoutant "fuckin' Alexis from fuckin' Children of fucking bodom fucking s'adresser à la fuckin' foule du fucking hellfest…". Un bon moment donc, bien au-delà de mes maigres espérances initiales.

Children of Bodom
Moonspell

S'en suit un des grand dilemmes du festival … j'ai enfin une bonne place pour shooter depuis la fosse tout en profitant du show et ce n'est pas tous les jours que je pourrai suivre Immortal puis Type O Negative, mais de l'autre côté se produisent Moonspell que j'apprécie énormément et souhaitais particulièrement voir… Une petite voix me dit "mieux vaut un tien que deux tu l'auras". C'est donc la larme à l'oeil que j'entends "in mémoriam" débuter sur la Gibson, ce qui apparement aura été un des meilleurs shows du week-end suivant la majorité des témoignages que j'ai pu glaner…

Malheureusement, les balances d'Immortal aidant, je passerai totalement à côté… C'est avec une certaine fièvre néanmoins que j'attends le trio mythique, d'autant qu'on va vraisemblablement pouvoir bénéficier du show dans sa version avec les effets pyrotechniques ce qui change des salles parisiennes systématiquement amputées… Arrivée sur scène donc d'Horgh, mais à peine ce dernier touche t'il ses fûts que le son de la scène pète dans un énorme boom, non sans avoir déclenché une première salve d'effets pyro. Hmmm, le public est dégouté du faux départ, et le batteur tente tant bien que mal de conserver le sourire, qu'il perdra définitivement suite aux deux tentatives suivantes qui échoueront lamentablement…

Immortal
Immortal

Ça commence à s'agiter et à s'inquiéter sérieusement dans la foule, décidément ce fest aura joué de malchance. Heureusement la quatrième sera la bonne, privée des effets cette fois. Le groupe va enfin pouvoir libérer toute sa lourdeur sur scène dans un terrible show d'une heure. À Noter que ça n'était vraiment pas non plus le jour d'Horgh qui aura bien des soucis avec son tabouret… et qui nous délivrera au final un jeu assez en deçà de ses possibilités, et parfois pas en adhésion parfaite avec les autres membres du groupe.

Heureusement, Immortal c'est aussi des soli impressionnants et un Abbath magistral, qui se permettra même un peu d'autodérision "i know, this is only black metal, but i love it !" et assurera le show avec une belle séquence pyrotechnique… il faut dire que ce n'est pas tous les jours qu'on à la chance de voir un frontman cracheur de feu… Impressionnant… Personnellement je suis donc convaincu par le show, mais je peux comprendre que certains puristes soient moins enthousiastes…

Immortal
Therion

C'est au tour de Therion de jouer à l'autre bout du fest, tandis que je prends une dernière fois mon mal en patience pour attendre la venue de Type O Negative avec une fatigue qui commence à se ressentir nettement.

Le groupe arrive donc sur scène aux alentours d'1h15 et commence assez mal le show avec un Peter Steele particulièrement pas en voix… je redoute alors le pire, suite aux rumeurs persistantes d'une extinction récente. Et franchement, le pauvre Peter semble l'ombre de lui-même, maigre, hagard, le regard creusé il semble à la dérive. Heureusement notre front semble être du genre diesel, et au bout de 3 titres, retrouve sa voix pour un show qui comblera les nombreux adeptes de Type O Negative.

Type O Negative

Toutefois, épuisé, j'abandonnerai la fosse juste après l'étrange rappel à la moitié du show pour rentrer à l'hôtel et conserver des forces pour le marathon final qui s'annonce.

     
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