Fest'Files

Hellfest 2007 by SpiriT

Vendredi

Débuts donc avec Misery Index vus seulement de très loin, les grindeux me laisseront toutefois une meilleure impression que lors du passage parisien l'an passé, en première partie de Fear Factory, qui s'était révélé calamiteux.

MAIN STAGE

 

GIBSON STAGE

01:00 / --:--   Korn   00:00 / 01:00   Cannibal Corpse
23:00 / 00:00   Slayer   22:20 / 23:00   Enslaved
21:20 / 22:20   Machine Head   20:40 / 21:20   Brutal Truth
19:50 / 20:40   Hatebreed   19:10 / 19:50   Earth Crisis
18:30 / 19:10   Mastodon   17:50 / 18:30   Unearth
17:00 / 17:50   Chimaira   16:40 / 17:10   Misery Index
16:00 / 16:40   Lamb of God   15:30 / 16:00   Secret of the Moon
15:00 / 15:30   Bloodsimple   14:30 / 15:00   Lyzanxia
14:00 / 14:30   Dew Scented   13:30 / 14:00   Mumakil
 

Premiers pas dans la zone photo, première constatation, la scène principale dépasse allègrement les 2m, ouahou ça impressionne !

Chimaira

Ca sera donc Chimaira qui ouvre enfin le bal sur la Main Stage. J'attendais beaucoup de ce groupe que j'apprécie énormément sur CD mais n'avais jamais eu l'occasion de voir sur scène. Et c'est une petite déception, les américains nous livrent un bon show, semblent se donner et passer un bon moment, le son est correct mais il manque un petit je ne sais quoi pour me convaincre.

Pause pour photographier Lyzanxia, tout sourire en pleine séance dédicaces décontractée.

Lyzanxia
Unearth

Je dirige mes pas vers le lac de boue qui entoure la Gibson pour aller supporter Unearth. Après l'excellent mais trop court concert du début d'année au Trabendo, j'étais aux anges de pouvoir revoir le groupe aussi tôt. Le son me semble légèrement brouillon mais correct et l'énorme énergie du groupe emporte l'adhésion de la foule, même s'ils m'ont semblé un poil moins déchaînés qu'à Paris. Une nouvelle fois me voilà conquis !

March of the Fire Ants retentit alors tel un coup de tonnerre tandis que je quitte la Gibson. De loin le son me paraît correct, mais une fois sur place, je constate avec tristesse que les basses dominent toujours outrageusement l'ensemble. Dommage, la prestation me semble carrée, mais une nouvelle fois, après Bercy lors du Unholy Alliance premier du nom, Mastodon semble voué aux prestations décevantes à vouloir imposer un trop gros son.

Mastodon
Earth Crisis

Un petit retour express sur la Gibson pour découvrir les coreux d'Earth Crisis qui nous livrent un show agréable, heureux de retrouver un tel public après plusieurs années d'absence. J’en profite pour manger de délicieux churros (certainement la meilleure bouffe du fest) gentiment ramenés par bboo qui me confie que les jetons ne servent en fait qu'à la boisson et que de toute façon ben y'en a plus suite à une grosse pénurie. Dommage une bonne idée qui n'aura pas conclu …

C'est avec une certaine impatience que je commence à faire la queue pour photographier Hatebreed. Et oui, la journée avance et la foule de photographes accrédités s'est considérablement accrue : il faut désormais faire la queue pour pouvoir pénétrer dans la sacro-sainte zone photo… Queue qui ne fera qu’empirer au cours du week-end, inversement au temps alloué dans la zone qui lui se réduira telle une peau de chagrin : 5, 4, 3, puis 2 minutes … Le soucis étant de partager entre une masse énorme de photographes accrédités les 3 chansons que les groupes nous laissent. On peut se poser des questions sur la sélection des pass quand on voit que plusieurs photographes n’ont qu’un téléphone portable pour prendre des photos. Pire, certains n’en prennent carrément pas et se contentent de regarder le show depuis le bas de la scène. J’apprendrai le lendemain qu’en fait de nombreux magazines ou webzines ont obtenus indifféremment des pass photos pour les reporters comme les photographes… Un dysfonctionnement sans trop d’importance certes, mais plutôt agaçant et qui m’amènera un peu plus tard à me prendre en main et abandonner la zone photo pour la fosse…

Mais revenons à nos moutons : Hatebreed bénéficie d'une accalmie climatique, le temps se stabilisant au gris incertain à partir de 20H. Le groupe est bien en place et se donne à fond, communiquant son énergie au public qui commence enfin à sortir de sa torpeur humide. On enchaîne les classiques jusqu'à "i will be heard" repris à tue tête dans le public avec entrain et les 40 minutes de show passent en un clin d’œil.

Hatebreed
Brutal Truth

Je décide alors de camper à l'entrée de la zone photo pour ne pas rater Machine Head au détriment de la prestation paraît il assez convaincante de Brutal Truth, que j'abandonne à Bboo. Malheureusement, cette longue attente sera vaine, puisque suite à une réorganisation de la file d'attente de dernière minute, je n'arriverai même pas à rentrer dans la zone photo ! Snif ! Qu'à cela ne tienne, c'est scotché à la barrière de la fosse que je savourerai le show.

Machine Head nous livrent un survol rapide de leur discographie. Le groupe a une solide réputation de scène et ne la démentira pas ici, même si on peut regretter les interventions de Robb Flynn qui virent vite à la caricature. On commence très fort avec une sorte de double intro composée du premier titre de chacun des 2 derniers albums. C’est efficace mais la double caisse et la basse dominent trop l'ensemble, assourdissant par moment le reste, surtout pour ceux qui comme moi sont situés sur le côté de la scène, à proximité des subs…

Machine Head
Machine Head

Le show sera émaillé d'un grand nombre de cocas, qui termineront invariablement dans la fosse, salués par autant de "Santé Hellfest" et autre "you're fucking amazing Hellfest, Santé" de Robb qui poursuit son show à l’américaine quitte à agacer à force de répliques toutes formatées.. A noter juste avant la superbe ballade descent the shades of Night, un problème avec sa gratte sèche finira par faire sortir Robb de ses gonds. A deux reprises, le charismatique meneur de Machine Head se plaint des réglages de la guitare et après un vilain larsen fini par demander à l'ingé de couper le son. Malheureusement à peine s'assied t'il que paf ça repart…

C'est la goutte d'eau et le sieur Flynn lâche un virulent "Fuck you ! I do my job, do yours" (désormais immortalisé sous Youtube) avant de reprendre son speech. On terminera sur un bon Davidian et un Front qui n'arrive plus à quitter la scène…

Échaudé par mon "éviction photographique", je décide de squatter à nouveau jusqu'à Slayer, tandis que les premiers ragots autour du départ en catimini de Korn commencent à circuler en zone presse. Du côté de la Gibson, Enslaved aura livré apparement un super show à en croire les premiers retours des spectateurs. Manifestement l'annulation de Mayhem n'a pas fait que des malheureux et les norvégiens ont vite trouvé leur public, aidé par un Kjellson particulièrement communicatif.

Enslaved
Slayer

Mais chut …Slayer commencent… et par un inattendu South of Heaven, sous une espèce de lumière bleue et verte qui éclaire le quatuor en ombre chinoise. Bon, c'est mort pour les photos... Qu'à cela ne tienne, je m'incruste tout ce que je peux une fois de retour dans la file d'attente et termine le concert sur le côté comme pour Machine Head. Bon concert donc de Slayer avec un son impeccable comme à l'accoutumée, une setlist honorable et sans surprise. Mais le début du show est un peu mou du genou, seul Kerry King semblant se bouger. Il est d'ailleurs le seul dans la lumière.

Slayer aurait il pris un coup de vieux ? Heureusement, Tom Araya semble se réveiller tout d'un coup pour War ensemble et la machine à performer retrouve toute sa puissance pour les 20 dernières minutes. Un bon concert donc, avec un Kerry King à l'aise, un Lombardo rigoureux et un Araya souriant, qui de son air sarcastique habituel nous souhaitera du soleil pour le lendemain. Mais pas un grand concert pour un groupe qui a fait tellement mieux par le passé… c’est qu’on deviendrait exigeant à force !

Slayer

Quoi qu'il en soit, nicko de e-nderground et votre serviteur finiront le show sur un petit nuage : tout un concert de Slayer à ras de la scène et un appareil photo en main !!! Un rêve de gosse quoi ;). Franchement, j'en ai encore la banane aujourdhui :D.

Cannibal Corpse

Peu confiant dans la venue de Korn, j'attends alors patiemment le retour de Tombass et Bboo partis photographier Cannibal Corpse. Manifestement les américains auront parfaitement maîtrisé leur show, setlist classique mais efficace, grande forme et bonne attitude pour un son des plus corrects. Cannibal aura ravi son public et certainement conquis plus d'un récalcitrant, une grande claque, même pour ceux comme moi qui n'auront eu droit qu'à un maigre apéritif en guise de concert.

Et ce qui devait arriver arriva, micro en main l'orga annonce depuis la main stage l'annulation en traite de Korn. La réponse ne tardera pas à venir du public "Korn enculés … Korn enculés …". J'avais rédigé un premier récit assez détaillé à partir du recoupement des informations glanées à gauche ou à droite, mais au final on s'en fout un peu et je préfère laisser les explications au staff du Fest s'ils souhaitent s'exprimer sur cette lamentable affaire. Tout ce qui est à retenir c'est que Korn s'est barré, à l'anglaise qui plus est, et avec son cachet ou tout au moins une bonne partie. Jonathan Davis prétextera le lendemain qu'il y avait un risque d'électrocution pour le groupe … La suite de l'affaire se déroulera donc en justice… Le plus important dans l'histoire c'est que cette défection de dernière minute est un véritable coup bas pour le Fest qui n'avait pas besoin de çà après les débuts difficiles de cette première journée… Petite pensée pour les fans du groupe et les festivaliers ayant acheté un pass pour le vendredi seulement et qui ont dû particulièrement apprécier la conclusion d'une journée déjà fort remplie en désagréments.

On rentre donc à l'hôtel après ce triste épisode, un peu déçus et assez fatigués, même si le bilan de cette première journée reste positif. Je regrette simplement qu'il n’ait pas été possible de remplacer Korn, par exemple par Lamb of God comme l'ont suggérés de nombreux festivaliers. Lamb of God qui d’ailleurs auront été scandés par le public de la main Stage pendant une bonne partie de l'après midi. Une chose est sûre, sur le chemin de Nantes je me dis que je n'aimerais pas être à la place des orgas pour qui la journée a du être particulièrement éprouvante. Heureusement, les deux journées suivantes s'avèreront nettement meilleures, l'organisation faisant tout son possible pour redresser la barre avec un certain succès.

 
<< The Beginning   Samedi >>

All rights reserved - BSpix