Hellfest 2007 by SpiriT

THE BEGINNING

Drrt Drrt Drrt. 5H45 du mat, le réveil sonne. Allez , on se console en pensant à ceux qui viennent de super loin et hop sous la douche.

BBoo prépare le ptit dej avec Tombass, pendant que je vais chercher Omega à la gare et compléter ainsi le quatuor qui se déplacera à Clisson.

Première constatation, le temps n'a pas changé depuis la veille, il pleut toujours … snif. Espérons qu'à 400 km de là, la météo soit plus clémente. Un café et des toasts plus tard et nous voici à bord d'une titine surchargée en direction de Clisson, non sans au préalable une petite étape Nantaise pour récupérer nos chambres d'hôtel. Et oui, c'est ça de vieillir, on s'empâte, on s'attache à son petit confort ^^.Passons donc sur 4h de trajets, ponctuées par les lamentations incessantes d'Omega et votre serviteur qui s'efforceront à tour de rôle d'être le plus plaintif quant au désastre climatique à venir au fur et à mesure des averses.

Les formalités hôtelières accomplies, nous profitons de notre avance sur le planning pour déjeuner au Buffalo du coin et hop nous revoilou sur la route de Clisson. A quelques kilomètres de notre destination, la circulation jusque là fluide stoppe d'un seul coup. À partir de là, galère… il nous faudra plus de 90 minutes pour faire les derniers kilomètres, la tension monte.On apprendra plus tard que le parking des festivaliers étant noyé sous la boue, les gendarmes ont dû intervenir et contrôler le flux de festivaliers entraînant un bouchon monstre. Heureusement pour nous, pass presse aidant, un parking goudronné nous attend, juste à côté du camping. 15H30, dès la sortie de la voiture on entend les premières notes qui résonnent. La pluie a cessée mais le temps reste menaçant.

On suit donc le flot de "men in black" qui descendent le chemin, croisant au passage notre première victime, un gars aussi bourré qu'à poil qui s'écroule dans le bas côté une bouteille à la main. L'accès au camp est déjà bien rempli par une queue conséquente et il nous faudra 45 minutes pour mettre la main sur un pass presse.Il faut dire qu'une seule personne pour gérer tous les pass presse & vip, même si Lyne a un jolie sourire, c'est un peu juste. Pendant ce temps, et sous les caméras de France 3, la pluie reprend et des métalleux s'impatientent et commencent à scander "enculés… enculés… enculés". En fait, les portes du festival viennent de fermer temporairement, apparemment sans trop d'explications. Et quand on sait qu'une bonne partie de la foule attends depuis bien avant l'ouverture prévue des portes, autrement dit 13H, on peut imaginer ... On fonce donc dans la mêlée nous retrouvant vite séparés.

Simple constatation, plus de 10.000 visiteurs et quatre toutes petites entrées, pas même le tiers d'un Zénith, c'est peu, très peu comme le confirme la grogne ambiante.Bilan, c'est aux alentours de 16H45 que je pénètre enfin dans l'enceinte tant convoitée. Je me précipite donc hystériquement vers la scène principale, espérant voir la fin du concert de Lamb of God, l'un des groupes que je souhaitais le plus voir, prévus à 16H. Malheureusement, c'est déjà fini, et c'est Misery Index qui joue de l'autre côté.

Toutefois la fosse en face de la main stage est étrangement vide et je m'enquiers auprès d'un gars de la sécurité du planning.J'apprends ainsi qu'un groupe électrogène a pris feu, entraînant un fort retard et provoquant l'annulation de tous les groupes prévus jusqu'alors sur cette scène !!!

Ça commence mal : retards, annulation et pluie, c'est vraiment pas de chance. Je me pose donc un peu et remarque qu'à part un petit chemin de rondins recouvert de paille qui relie les différents points stratégiques du camp, pas grand-chose n'a été prévu pour la pluie. Des meules de pailles sont bien présentes çà et là, mais le sol reste une gigantesque marre de boue dans sa majorité.Autour de moi je lis la même expression sur les visages qui m'entourent : inquiétude et résignation ou agacement.Comme débuts on a vu mieux, mais heureusement, la suite se révèlera bien plus agréable…