Fest'Files

JOUR J

Le parking étant déjà assez bien rempli la veille lors de notre départ, nous décidons d'arriver vers 10H30, histoire d'éviter de mauvaises surprises. Et là, haut miracle, malgré le nombre conséquent de véhicules, le fait que l'unique vois d'accès est une petite route de campagne où deux voitures se croisent juste, et que le parking est une succession de prés séparés par de tout petits passage d'un peu plus de 2m de large, pas la moindre queue.

Des bénévoles sont présents à l'entrée pour faire accéder les bagnoles au premier pré, puis on trouve des bénévoles répartis tout le long du parking pour vous indiquer où aller. Apparemment ça marche… En tout cas, même pas 2 minutes d'attente, juste le temps d'accéder au troisième parking et d'en ressortir et nous revoici à l'entrée principale. Grâce à nos jolis bracelets rouge nous pouvons squeezer la queue et pénétrer sur le site avant tout le monde, ce qui nous permet d'aller jeter un œil sur la partie fermée la veille.

Le site

De loin la main stage avait déjà l'air grande, mais de près c'est encore pire. La vache, elle doit faire 3m de haut … ca va être du bonheur pour faire les tofs. Le sol est sans surprise de l'herbe (rien de plus normal pour un pré) avec du sable pour les tout premiers rangs et le photopit. Du sable ? Et ben putain si ça va être sympa quand les mecs vont pogoter.

Le site

La Jagermeister est en revanche à peu près du format de la discover du hellfest, soit à hauteur de taille.

Les zone des toilettes (et le point d'eau) ont été installés dans un petit coin de la parcelle d'à côté, ce qui permet d'éviter la propagation des odeurs. Bien vu. En revanche, un rapide test me fait douter (vu le goût pas vraiment sympathique) que la flotte du point d'eau soit réellement potable (d'ailleurs, pendant mes passages successifs, je n'ai jamais vu quelqu'un en boire). Pour le coup, il va falloir se rabattre sur les boissons, et vu la chaleur déjà bien présente (26-27° à l'ombre), ça va y aller sec.

De retour dans la zone principale je repère un autre photographe (il faut dire qu'à part les multiples bénévoles avec leur tshirt bleus il n'y a pas grand  monde sur le site) qui semble se diriger backstage et décide de le suivre. Youpi, pas de backstage pour nous, mais un accès à la zone crew, avec le cattering et des toilettes en dur.

Plus cantine que 'club lounge' comme au hellfest, la zone est néanmoins bien pensée et on peut y acheter à boire et les bénévoles peuvent y manger. Vu le nombre de point d'ombre du site (zéro), voici mon nouveau point d'ancrage inter concerts.

Mais c'est pas tout ça, je parle, je parle et il est déjà midi, les portes se sont ouvertes et le site commence à se remplir. Direction la mainstage (dont l'entrée pour le photopit est à moins de 5 m de la zone repos) pour le premier concert de la journée.

MS : Mainstage. JG : Jagermeister. TS : Tentstage

Erf, ça ne commence pas bien. Alors que je rentre dans le photopit on m'indique que je n'ai pas la bonne couleur de pass et que normalement je ne devrais pas avoir accès à la zone photo hormis pour le premier groupe. Ah bon ? Snif … Bon, j'ai du mal comprendre les explications, peut être que la zone à la mainstage nécessite (pour éviter tout encombrement dans le photopit) un pass particulier. J'irai faire rapidement un saut aux autres scènes pour voir.

MS 12:00 - Greyline
Greyline

Bboo : 1ier groupe de la journée et donc groupe qui a la lourde tache d'ouvrir le festival.
Il est heureux de voir que le groupe jouera devant un public déjà assez conséquent et visiblement connaisseur de leur musique. Il faut dire que le groupe est du pays ça aide.
Le choix de leur passage sur la scène principal est très discutable, visiblement assez stressés et pour le coup assez statiques, la Main déjà bien grande de base semble alors immense.
Avec une voix grave très prenant et une musique bien en place, le set est très agréable.
Malheureusement, de petits soucis organisationnels avec notre pass photopit nous oblige à quitter le set au bout de quelques chansons.

SpiriT : Sans surprise, c'est un groupe local qui ouvre le bal.
Je n'avais jamais entendu parler de ce groupe, c'est donc une découverte totale. C'est pas trop mal, on a un mélange d'influences assez diverses, avec une base de pop rock pêchu, nourri avec un peu de country, un soupçon de grunge et une dose de metal core. Sur scène c'est plutôt timide, un gratteux qui se bouge et les autres vraiment pépères. Plutôt intéressant dans le genre, mais un peu trop varié pour une première écoute et une prestation trop molle pour que je puisse entrer dans le trip.

Un rapide saut à la Jagermeister, puis à la Tentstage et c'est la consternation, le même petit papier avec les 3 couleurs (noir, blanc et violet) + le petit badge photo est placardé à l'entrée. Je fonce donc à la guitoune presse pour avoir quelques informations et voir d'où vient le malentendu.

En fait, il faut soit le bon bracelet, soit le badge photo, j'ai donc accès à tout les photopits, il s'agit d'un petit soucis de communication. Ouf ! Tout est réglé en moins de deux et avec le sourire. C'est cool.

J'en profite pour parler du fonctionnement des zones photos.

C'est très simple, tout le monde (photographes ou détenteurs des fameux bracelets) a accès au photopit durant les trois premières chansons et peut rentrer ou sortir à volonté pendant cette période. Différent du système de vagues employé au Hellfest, ce n'est pas plus mal. Pas de queue à faire, ni de course pour arriver dans les premiers. Le seul souci est qu'on photographie tous en même temps et que la zone photo est parfois bien remplie (surtout sous le chapiteau où il était parfois extrêmement difficile de circuler). Heureusement, peu de pass photos ont été distribués (manifestement beaucoup moins qu'en France), et les photographes sont des modèles de civisme.

A ce sujet, je félicite mes confrères, beaucoup, beaucoup, mais alors BEAUCOUP plus disciplinés qu'en France. La différence de comportement est assez hallucinante. Déjà, tout le monde fait attention à ne pas gêner les autres, quasiment personne ne flashe, sauf cas extrême (au contraire de certains photographes français qui flashent même en plein soleil). Pas non plus de rock star genre 'parce que je le vaux bien'. Ça change. D'ailleurs, c'est à peu près la même attitude que je retrouverai aux Masters of Rock … Encore une fois on se démarque en mal.

JG 12:45 - Death by stereo
Death by Stereo

Bboo : Découverte de la 'Jagermesteir-stage' et première constation, elle est très basse. Autant les 2 autres scènes ont de quoi vous filer le vertige autant cette scène est au ras des pâquerettes. Cela rendra donc de plus en plus difficile la prise de photos depuis la fosse.
Pour son premier titre, le groupe rencontre pas mal de soucis de sons, pas de guitare, pas de basse, seuls le chant et la batterie nous éclatent les tympans. A noter que les soucis de sons seront assez récurrents pendant tout le fest.
Heureusement les choses s'améliorent assez vite pour ce groupe qui assurent un bon set aux sonorités 'Sick of it All'-iennes. Très dynamique, le front n'hésitera pas à quitter la scène pour aller chanter directement au milieu du pogo… si si, j'vous jure… en plein milieu de la fosse.
Bon il faut préciser que le pogo hollandais est, dans l'échelle du lattage metalleux entre le pogo français (le plus violent) et le pogo tchèque (le plus bisounoursien). Au pays où le slam est interdit, ca bouge, ca se bouscule un poil, mais rien de bien méchant.

SpiriT : Retour rapide sur le site pour voir les américains. Pas ma came du tout, une sorte de Hardcore teinté de trash assez nerveux. Malheureusement pour eux, de nombreux soucis de sons (qui reviendront quelques fois sur les scènes extérieures) entacheront le set. L'attitude d'Efrem Schulz n'a pas été sans me rappeler un Chino période 'around the fur'. Le chanteur n'aura de cesse d'arpenter chaque centimètre carré de la scène trop petite pour lui. Il s'empressera d'ailleurs d'aller faire un petit slam, puis à peine revenu sur scène il partira en backstage pour s'offrir un tour dans la fosse d'où il  chantera un titre au beau milieu de la foule (clairsemée à cette heure) qui danse.

A propos de foule, j'ai été assez surpris : on a eu relativement peu de pogos au final, en tout cas beaucoup moins qu'en France (et pour le coup quasiment pas de poussière projetée) et surtout presque aucun slam.

Le site

D'une le slam était interdit sous le chapiteau (et je n'en ai pas vu un seul de la journée). De deux, même sur les scènes extérieures, j'ai du voir 3 ou 4 slams sur toute l'après midi. D'ailleurs un signe qui ne trompe pas, pas de vrai sécu dans le photopit, mais uniquement des bénévoles, très décontractés et qui réceptionnent les rares slamers comme s'ils s'agissaient de fragiles nourrissons.

Pour le coup on peut sans problème se reculer contre la barrière pour faire les photos, c'est cool.
Ca se rempli déjà pas mal sous le chapiteau alors que je viens prendre place.

TS 13:00 - Pagan's Mind
Pagans Mind

Bboo : Sur le papier, je m'attendais à quelque chose d'assez kitch. Comme quoi s'arrêter aux visuels d'un site internet et aux morceaux MySpace, peut amener à des conclusions assez hâtives.
Pas de mode 'piou-piou' en furie pour le keyboard, et quelques soli guitares assez sympas rendent l'ensemble assez agréable et bien dynamique.
Le chant 'heavy' est juste et de tente pas l'ascension de l'Everest des aigus… Enfin, cette dernière remarque ne vaudra que le temps que je passerai sous la tente. A peine une 'new rock' dehors et c'est le mode alarme qui se déclenche. Ce sera la fuite du public venu en quête d'aventures.

SpiriT : Du heavy, à la limite du prog, tout ce qu'il y a de plus classique pour les norvégiens. Une musique assez commerciale mais qui reste variée, un clavier qui n'est pas hystérique, mais un chant qui monte trop à mon goût par moment. Ça bouge pas mal, ça pose pas mal, ça a l'air de se faire plaisir. Je pense que les amateurs du genre seront comblés, d'autant que le son est plutôt bon. Une reprise de David Bowie m'a-t-il semblé.

Malheureusement il commence à faire chaud, et le public est amorphe. Je décide donc de m'offrir une petite pause, le temps d'aller faire un saut au merchandising officiel du festival. Erf, c'est pas donné … 20€ plus tard me voici reparti avec un t-shirt officiel 2008. Bon, c'est l'heure d'aller goûter la bière locale. Bof, bof …

 
<< Intro     -    Page 1      -     Page 2 >>

All rights reserved - BSpix